Dans les branches, la CFDT et la CGT creusent l'écart avec la concurrence
À l'issue de la proclamation vendredi dernier des résultats de l'audience syndicale au niveau national, la Direction générale du travail (DGT) a communiqué aux directions confédérales les scores branche par branche, dans l'attente de la publication des arrêtés de représentativité au Journal officiel. Présentation de ces données brutes que nous nous sommes procuré.
| (*) Les syndicats sont reconnus représentatifs s'ils franchissent le seuil de 8% des suffrages au niveau de la branche. C'est la première fois que ce critère s'applique car la loi du 20 août 2008 prévoyait pour la période 2013-2016 le maintien de la présomption de la représentativité au profit des cinq grandes confédérations syndicales. |
Autre statistique intéressante : si l'on observe les scores obtenus au sein des onze conventions collectives qui ont recueilli plus de 100 000 suffrages valablement exprimés aux élections professionnelles, la CFDT devance la CGT dans pas moins de 8 branches. Ces deux dernières confédérations constituent le duo de tête dans la moitié des cas.
Cette nouvelle mesure de la représentativité va ainsi rebattre les cartes de la négociation collective : la CGT apparaît en position de force et pourra signer seule (avant même d'avoir calculer le poids relatif) dans pas moins de 176 branches (contre 163 pour la CFDT et 25 pour FO). La CFE-CGC dépasse quant à elle le seuil de 30% des voix, tous collèges confondus, dans la banque et chez les ingénieurs/cadres de la métallurgie mais n'est toujours pas autorisée juridiquement à conclure seule un accord ayant vocation à s'appliquer à l'ensemble des salariés.
Ces derniers résultats se confirment lorsque l'on apprécie la qualité de syndicat majoritaire (là encore avant d'avoir calculé le poids relatif). La CGT et la CFDT, chacunes majoritaires dans un peu plus de 30 branches, creusent un écart important avec la concurrence. Mais la position majoritaire ne concerne pour l'essentiel que de très petites branches.