Covid-19 : «une entente temporaire entre concurrents peut (...) être tolérée», E.Combe
Dans une Tribune publiée le 17 avril dans Les Echos, le vice-président de l'Autorité de la concurrence, Emmanuel Combe, valide, sous certaines conditions, les ententes entre concurrents qui pourraient se mettre en place dans le contexte de la crise sanitaire. Il évoque « en premier lieu, de nombreux producteurs [qui] sont mobilisés dans la fabrication de produits essentiels, tels que des masques, des tests de dépistage ou des respirateurs. Il peut être utile, dans un souci d'efficacité et de réactivité, que ces entreprises, fussent-elles concurrentes, puissent coordonner leurs actions, c'est-à-dire former… une entente ».
Il nomme ensuite les opérateurs de la filière alimentaire : « dans une situation où la population craint des risques de pénurie alimentaire, il est essentiel que tous les acteurs de la chaîne, du producteur au distributeur, puissent assurer l'approvisionnement continu de tous, par exemple en s'échangeant des données sur l'état des stocks, en se coordonnant en aval sur l'ouverture des magasins ou en partageant certaines infrastructures logistiques ». Avant d'ajouter « dans ces deux cas, le message délivré est clair : une entente temporaire entre concurrents peut, dans certaines circonstances très précises, être tolérée si elle est nécessaire pour atteindre l'objectif de santé ou de sécurité publique. Elle doit également procurer un bénéfice aux usagers et sa durée ne doit pas excéder celle de l'objectif à atteindre ».
La coopération en R&D pour développer un vaccin est aussi énoncée par le vice-président de l'Autorité de la concurrence.